Mené à la pause sur un coup-franc de Juninho, l'OM a encaissé un deuxième but dès la reprise, avant de subir de plein fouet la domination lyonnaise après l'expulsion de Taiwo (57e), malgré une réduction du score de Bamogo.
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L’OM a subi dimanche soir le calvaire de toutes les équipes de l’hexagone. Les Olympiens ont eu, avec leurs supporters, le cœur gonflé d’espoir jusqu’au coup d’envoi. Ils ont ensuite pensé que les débats ne leur étaient pas si défavorables que cela, que cette formation lyonnaise n’était pas impossible à prendre à revers à condition d’y mettre la bonne dose de détermination. Et ce, en dépit d’une alerte à la deuxième minute, quand Carrasso avait pu dévier un tir de Kallstrom sur son poteau.
Et puis il y eut cet accrochage sur Niang qui partait au but, à qui l’arbitre a d’abord laissé l’avantage avant de ne pas revenir à la faute une fois que Cris lui était revenu sur le râble. Et enfin cette faute de Lorik Cana, à la 20e minute, à 25 mètres de ses buts dans l’angle droit de la surface. Tout le stade fit alors la moue. Les images des coup francs meurtriers de Juninho sur tous les terrains de France et d’Europe défilèrent dans les têtes. Avant que, sous nos yeux, l’exécuteur en chef de l’équipe rhodanienne n’allonge la liste de ses victimes avec le nom de Cédric Carrasso. Un coup de patte imparable au ras du poteau, où le portier marseillais, masqué, n’aura rien vu. Juste entendu le cuir, accompagné par le vent, venir gratter ses filets (0-1).
Cousue de fil blanc, l’histoire vit naturellement les blancs accuser le coup, risquer un deuxième but par la faute de pertes de balle répétées, puis se remettre dans le bon sens en fin de première période avec principalement une tête de Cana sur la barre, dégagée par Réveillère à sa retombée.
A la pause, l’OM n’était donc pas mort. Mais en quelques minutes en début de deuxième mi-temps Lyon le priva d’illusions. La défense marseillaise fut prise en défaut dès le retour des vestiaires, avec un centre millimétré pour Benzema qui crucifia Carrasso du gauche (0-2).
Comme si cela ne suffisait pas, les Phocéens furent en plus réduits à dix, dans la foulée. Un carton rouge (direct) brandi en direction de Taiwo coupable d’une charge pied en avant sur Malouda lors d’un duel aérien (57e).
Bien d’autres équipes auraient lâché prise dans de telles circonstances. Pas l’OM qui s’accrocha alors dur comme ferme. Une débauche d’efforts, tant physiques que psychologiques, que le stade, reconnaissant, salua d’un franc soutien. Un public qui rêva ensuite les yeux grands ouverts. Car les joueurs d’Albert Emon parvinrent à réduire la marque sur une action d’enfer. Une série de dribbles de Franck Ribéry à l’entrée de la surface qui mystifia toute l’arrière-garde lyonnaise, et conclue d’une passe décisive pour Habib Bamogo. L’attaquant redonna ainsi des couleurs aux siens, du droit (70e).
Ce but déchaîna un enthousiasme délirant dans les tribunes. Chaque supporter, au fond de son âme, crut à l’impossible, à une égalisation à 10 contre 11 contre le champion de France en titre. Juninho (servi par Toulalan) doucha au jet glacial l’exubérance des 60 000 supporters marseillais. Avant que Kallstrom n’aggrave un peu plus le score, à la 87e, en reprenant un centre de Benzema repoussé par Carrasso (1-4).
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